Faut-il ne plus traiter les cancers de la prostate localisés du groupe favorable ?

Citation:

Hamizi K, Aouidane S. Faut-il ne plus traiter les cancers de la prostate localisés du groupe favorable ?. Batna J Med SciBatna J Med Sci. 2021;8 :157-61.

Date Published:

2021

Abstract:

Contrairement à l’abstention-surveillance, la surveillance active est une modalité de prise en charge curative. Elle vise à retarder le traitement d’une tumeur peu agressive jusqu’au moment où elle le deviendra tout en restant dans la fenêtre de curabilité de la maladie. À travers une lecture de littératures, nous allons essayer de maitre la lumière sur la place et les modalités de la surveillance active, dans les groupes favorables des cancers de la prostate et de répondre aux questions suivantes : Pourquoi la surveillance active ? Pour qui ? Comment l’instauré ? et quand doit-on l’arrêter ? La majorité des essais, cliniques publiés s’accordent à dire, que la surveillance active est une attitude parfaitement adaptée aux patients du groupe favorable d’AMICO, voire même une partie du groupe intermédiaire bas risque. Les résultats en matière de survie globale et d’évènement métastatiques, sont similaires à ceux des patients traités d’emblée par chirurgie et ou radiothérapie, avec en plus moins de toxicité. La surveillance est basée essentiellement sur le dosage périodique du PSA, rebiopsie selon des protocoles propres à chaque équipe. La décision du passage aux traitements invasifs, sera conditionnée par la progression du score Gleason, selon des algorithmes dont certains, sont déjà validés à l’international. La surveillance active, doit faire partie intégrante des décisions de prise en charge des adénocarcinomes prostatiques localisés favorables. Cette attitude nous permet, d’éviter de surtraiter un grand nombre, de petites lésions non évolutives, tout en ayant la possibilité et les moyens, de rattraper les lésions qui progressent.