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L’une des préoccupations majeures de la chirurgie orthopédique, est la substitution des déficiences osseuses qu’elles soient d’origine congénitale, traumatique, orthopédique, infectieuse ou tumorale. Ces pertes, lorsqu'elles sont importantes, entravent les capacités naturelles de réparation de l’os. Cette potentialité d’autoréparation, est en effet, une propriété remarquable de certains tissus chez les êtres vivants. Elle est limitée chez le tissu osseux qui n’est capable de s’auto-réparer que lorsque la lésion est de petite taille. En effet, des nombreuses pathologies telles que les tumeurs, les kystes ou les foyers infectieux, nécessitent souvent l’exérèse de pièces osseuses de taille trop importante pour que le processus naturel d’autoréparation puisse, à lui seul, induire une consolidation osseuse. L’utilisation clinique de substituts de l’os (autogreffes et allogreffes) ne s’est développée que depuis une quarantaine d’années et des nombreux substituts d’origines variées ont été testés. Toutefois, des complications postopératoires, tardives ou précoces, liées à une incompatibilité mécanique ou physico-chimique, entre le tissu osseux et les matériaux utilisés, se sont manifestées. Le corail et la nacre, vu leur origine naturelle et la facilité de leur acquisition en Tunisie, ont suscité l’intérêt de nombreux chercheurs et orthopédistes. La mise au point des compacts poreux à base du corail et de la nacre est l’objectif essentiel de ce travail. Les analyses physico-chimiques, conjointement à celles relatives au comportement mécanique, aux méthodologies de greffe et à l’incompatibilité, constituent un primordial nécessaire avant de la proposer aux orthopédistes.